Qui approuve le mariage homosexuel ?
Le Monde.fr | • Mis à jour le Par Alexandre PouchardA trois semaines du début de l'examen du projet de loi du "mariage pour tous" par le Parlement, les opposants à l'union des couples homosexuels s'apprêtent à sefaire entendre une nouvelle fois dans les rues de Paris, le 13 janvier. Mais les Français restent majoritairement pour cette réforme du code civil, selon un nouveau sondage IFOP pour Pèlerin publié mardi. Les sympathisants de gauche sont 79 % à dire "oui" au mariage homosexuel, contre 33 % pour ceux de l'UMP. L'ensemble des Français continue d'approuver la mesure à 60 %.
Nouveauté de ce sondage : alors que la direction du Front national apparaît diviséesur la participation – ou non – à la manifestation de dimanche, les sympathisants du parti d'extrême droite sont désormais majoritaires (54 %) à approuver la mesure.
Le sondage révèle également une fracture générationnelle : les plus de 65 ans sont les seuls à s'opposer majoritairement au mariage homosexuel, les autres catégories d'âge se prononçant majoritairement pour, de manière graduelle, jusqu'à atteindre un taux favorable de 75 % chez les 18-24 ans.
Selon l'étude IFOP, 54 % des catholiques se prononcent pour le mariage homosexuel. Mais ils sont divisés entre les pratiquants, qui le refusent à 59 %, et les non-pratiquants, qui l'approuvent à 56 %.
MAJORITÉ CONTRE L'ADOPTION PAR DES COUPLES HOMOSEXUELS
L'ensemble des Français est, en revanche, opposé (à 54 %) au droit d'adoption par des couples homosexuels. Seuls les sympathisants de gauche y sont favorables (62 %), contre 38 % pour ceux du FN et 22 % pour ceux de l'UMP.
La fracture générationnelle diffère légèrement concernant l'adoption. En effet, les 50-64 ans (42 % de "oui") se joignent aux plus de 64 ans (27 % de "oui") pour s'opposer à cette mesure. Les autres catégories d'âge y sont, elles, favorables.
A l'image de l'ensemble des Français, les catholiques sont également majoritaires (59 %) à s'opposer à l'adoption par des couples homosexuels. Cette opposition se retrouve aussi bien du côté des pratiquants (70 %) que, dans une moindre mesure, de celui des non-pratiquants (57 %).