sábado, 29 de dezembro de 2012

LE MONDE: CASAMENTO GAY: O NÃO DA CATEQUESE CATÓLICA KKKK


Mariage gay : le non de l'enseignement catholique


Éric de Labarre invite chaque établissement à «prendre les initiatives qui lui paraissent les plus adaptées pour permettre à chacun l'exercice d'une liberté éclairée»mais sans appeler explicitement à manifester le 13 janvier.
Éric de Labarre invite chaque établissement à «prendre les initiatives qui lui paraissent les plus adaptées pour permettre à chacun l'exercice d'une liberté éclairée»mais sans appeler explicitement à manifester le 13 janvier. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro





Dans un courrier adressé à ses 8500 chefs d'établissement, l'enseignement catholique exprime officiellement son « désaccord » avec le projet de loi du gouvernement sur le mariage homosexuel.

Le Secrétariat général à l'enseignement catholique (SGEC) a décidé d'entrer dans le débat sur le mariage homosexuel. En toute logique, la polé­mique est au rendez-vous. Dans une ­lettre adressée le 12 décembre aux 8500 chefs des établissements catholiques sous contrat, le SGEC pose officiellement son «désaccord» avec le projet de loi sur le mariage gay. Rappelant «des références sociales aussi fondamentales que le mariage, union d'un homme et d'une femme», le texte, signé d'Éric de Labarre, «patron» du SGEC, invite chaque établissement à «prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour permettre à chacun l'exercice d'une liberté éclairée à l'égard des choix aujourd'hui envisagés par les pouvoirs publics». Si certains y voient un appel à peine déguisé à participer à la manifestation du 13 janvier,Éric de Labarre s'en défend, mettant en avant le débat qui doit enfin s'ouvrir «en conscience et avec clairvoyance».
Même position du côté de l'Apel, l'Association de parents de l'enseignement libre, où l'on estime qu'une telle position serait «une grosse erreur». Apolitique et non confessionnelle, l'Apel rappelle qu'elle ne compte dans ses rangs que 10 % de parents ayant inscrit leurs enfants dans ces établissements pour des raisons religieuses, selon une enquête 2004 du Credoc. Il n'empêche. Elle défend une certaine conception de la famille. Dès le 19 octobre, elle formulait son opposition «ferme» au projet de loi. «On ne joue pas avec ce qui constitue l'un des fondements de notre société. Dénaturer le sens du mariage est (…) une rupture de civilisation», expliquait l'Apel dans un courrier adressé à ses présidents académiques et régionaux. À charge pour eux de transmettre le message aux Apel locales, qui décident ensuite de parler du sujet avec les parents. Dans un second courrier daté du 21 décembre, l'Apel relaye les positions du SGEC. «Il revient à chaque responsable Apel et à chaque parent de s'interroger, en conscience, sur le type de société qu'il souhaite pour ses enfants», écrit-elle.

Prise de position «illégitime»

Pour autant, loin d'elle l'envie de se voir récupérer par «la manif pour tous». Porte-drapeau des anti-mariage gay, Frigide Barjot accueillerait bien volontiers dans ses rangs les familles de ces 2 millions d'élèves scolarisés dans l'enseignement catholique, ainsi que les quelque 210.000 membres du personnel de ces établissements. Sur le terrain, les parents ont été informés et sollicités de manière inégale. «Lorsque nous avons reçu un courrier quelques jours avant la première manifestation, en novembre, certains parents ont estimé qu'il était arrivé trop tardivement», raconte Laure, maman de trois enfants scolarisés dans le XVIe arrondissement parisien. Elle estime que l'association, en tant que défenseur de la famille est bien «dans son rôle». «En revanche, je n'irai pas manifester, comme certains, avec mes enfants», ajoute-t-elle. Du côté de l'école publique, nombreux sont ceux qui jugent «illégitime» la prise de position du SGEC. «Comment des établissements qui perçoivent des financements de l'État peuvent-ils se retourner contre lui?» s'interroge Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat Unsa. Silence radio au ministère de l'Éducation nationale où Vincent Peillon actuellement en vacances a décidé de ne pas réagir. Même si ses collaborateurs laissent entendre qu'il pourrait intervenir au moment de la rentrée scolaire.