Le coût de la rentrée universitaire en hausse
Le coût de la vie étudiante grimpe de 3,7 % pour l'année universitaire 2012-2013, soit presque le double de l'inflation, selon une enquête de l'UNEF parue lundi 20 août, premier syndicat étudiant, qui relève une "paupérisation" des étudiants.
Parmi les principales causes, la hausse des loyers, de 10,8 % à Paris et de 2,3 % en région, la progression de 3,2 % du coût de l'alimentation et la hausse de 4 % du prix des vêtements, qui s'ajoutent à l'augmentation de 2 % des frais obligatoires (frais d'inscription, cotisation à la sécurité sociale, prix du ticket restaurant universitaire), détaille l'UNEF.
Or 80 % des étudiants ne bénéficient pas d'une bourse tandis que la crise affecte la majorité de leurs familles, qui ne sont pas en mesure de les aider, souligne le syndicat.
73 % DES ÉTUDIANTS DÉCLARENT EXERCER UNE ACTIVITÉ SALARIÉE
En conséquence, "le salariat étudiant est devenu la première source de financement des études", déplore l'UNEF. Près des trois quarts des étudiants (73 %) déclarent exercer une activité salariée (48 % il y a six ans). L'étude fait le lien avec "le taux anormalement élevé d'échec universitaire". Un étudiant salarié risque davantage d'échouer aux examens que s'il pouvait se consacrer totalement à ses études, explique le document.
L'UNEF réclame donc la mise en œuvre "au plus vite" de l'allocation autonomie, promesse de campagne de François Hollande, afin d'"endiguer la paupérisation des étudiants". Il demande également un doublement du budget des bourses, qui pourrait être financé par le redéploiement de la demi-part fiscale accordée aux familles qui ont un étudiant à charge.
50 % DE HAUSSE EN DIX ANS
La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), deuxième syndicat étudiant, avance d'autres chiffres. Le coût de la rentrée universitaire serait en hausse, mais seulement de 2,6 %. Il aurait en revanche grimpé de 50 % en dix ans, selon une enquête publiée lundi. En septembre 2012, un étudiant devra, selon ses calculs, débourser en moyenne 2 434,33 euros.
Le logement pèse pour plus de 45 % des dépenses et ce poste a bondi de 63,5 % en dix ans, souligne le syndicat étudiant. La FAGE réclame au gouvernement la mise en place d'une aide globale d'indépendance, regroupant les bourses sur critères sociaux et les aides au logement, octroyée sous condition de ressources et en fonction des revenus propres de l'étudiant lorsqu'il est en rupture familiale.
Cette aide, financée essentiellement par la suppression de la demi-part fiscale,"permettra également de répondre aux difficultés financières des étudiants issus des classes moyennes, oubliés par le système actuel", ajoute l'organisation.
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