segunda-feira, 4 de junho de 2012

LE FIGARO: ESTRIPADOR de Montreal foi apanhado na Alemanha na Rua Karl Marx KKKK


Le dépeceur de Montréal arrêté à Berlin




Luka Rocco Magnotta, 29 ans, a été interpellé lundi dans un cybercafé. Repéré à Paris, il avait pris vendredi un bus à destination de l'Allemagne. Le tueur avait été pris en chasse dès son arrivée dans la capitale allemande.

Le «dépeceur de Montréal» a finalement été arrêté à Berlin, dans le quartier de Neukölln, au sud-est de la ville, comme l'a révélé le site Internet du journal allemand BildLuka Rocco Magnotta, le Canadien de 29 ans qui avait tué, découpé en morceaux, filmé et diffusé sur Internet le supplice d'un étudiant chinois au Québec le 24 mai avant de fuir à Paris, a été cueilli par la police criminelle allemande lundi, alors qu'il se trouvait dans un cybercafé de la rue Karl-Marx. Les policiers allemands vont maintenant l'interroger. Ils doivent vérifier quelles connexions cet ennemi public numéro un a pu établir depuis ce commerce, pour remonter à d'éventuelles complices… ou d'autres victimes qu'il comptait ajouter à sa liste.

Leurs collègues de la Direction centrale de la police judiciaire française, qui ont suivi l'enquête de bout en bout, avaient acquis la certitude que ce psychopathe hors du commun avait trouvé refuge de l'autre côté du Rhin en voyageant par autocar depuis Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Il aurait en fait quitté la France dès jeudi.
C'est à Bagnolet qu'il avait établi son dernier point de chute français, dans un hôtel miteux, où la police avait retrouvé des revues pornographiques, des vêtements et des sacs vomitoires de la compagnie aérienne par laquelle il avait gagné l'Europe après son crime au Québec. Le responsable de l'établissement avait eu la présence d'esprit de photocopier le passeport du suspect à son arrivée et de prévenir la police. Malheureusement, quand celle-ci s'est présentée, Magnotta avait quitté le nid.
L'hôtel se trouvant à deux pas de la gare routière internationale de Paris, les enquêteurs de la brigade nationale des recherches des fugitifs avaient instinctivement compris qu'il avait pu emprunter une ligne de car pour prendre le large. La gare routière est munie de caméras de vidéosurveillance. Les policiers se sont rendus lundi matin dans les bureaux de la direction pour consulter les enregistrements vidéo. Par ailleurs, un témoin au moins, employé de la compagnie Eurolines, leur aurait affirmé que les clichés de Magnotta qu'ils lui présentaient correspondaient à un homme ayant pris un car pour Berlin.

L'enquête se poursuit

Dès lors, tout s'est accéléré. Des fonctionnaires de la DCPJ ont pris contact avec leurs homologues berlinois, qui entretiennent des liens étroits avec la police française. Le signalement diffusé depuis plusieurs jours par l'agence de police Interpol, avec multiples photos à l'appui, a aussi fourni une base précieuse pour identifier le «dépeceur».
À peine a-t-il posé le pied à Berlin qu'il a été pris en chasse par la police. Restait à le cueillir en douceur, la PJ française ayant évoqué la possibilité qu'il soit armé. Elle imaginait également qu'il aurait pu être grimé en femme pour tenter de passer inaperçu. Mais, en dehors de sa tenue vestimentaire et de sa façon de se coiffer, ce tueur caméléon n'avait pas trop modifié son apparence. «Il était acculé», confie un officiel français à la Direction générale de la police nationale. Un commissaire de police assure, de son côté, que «le suspect était manifestement trop sûr de lui lorsqu'il déclarait qu'il se ferait introuvable».
Magnotta est désormais réclamé par la justice canadienne après le meurtre du jeune Chinois. Il est également poursuivi dans son pays pour avoir envoyé par la poste des restes de sa victime aux sièges de deux grands partis politiques canadiens et pour avoir «harcelé» le premier ministre canadien. «L'enquête est loin d'être terminée», a déclaré lundi la police de Montréal, évoquant la réouverture de dossiers classés. «Quand on fait face à ce genre d'individus, on pense à d'autres crimes», explique le commandant Ian Lafrenière, qui dit vouloir poursuivre les hébergeurs du site ayant permis la diffusion du meurtre atroce.
À Paris, la PJ continue elle aussi son enquête, ne serait-ce que pour éclaircir l'identité et le rôle du colosse qui a été vu en compagnie de Magnotta aux Batignolles dans la nuit de mercredi à jeudi.

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